Vacances studieuses

Pour vous, tous et toutes, qui nous avez suivies dans cette nouvelle version de La Petite Fabrique d’Écriture, d’abord un grand merci.

Nous savons que les ateliers d’écriture sont de plus en plus nombreux sur la Toile, que vous ne pouvez pas être partout.

Les vacances nous permettront de nous interroger sur l’opportunité de continuer ou non cette aventure commencée il y a déjà longtemps… notre ancien blog a eu neuf ans le cinq janvier dernier.

Donc, près de dix années de jeux, de partages, de rencontres.

Certains ne sont plus parmi nous, nous ont définitivement quittées pour le chemin que l’on dit « d’à côté », ils nous manqueront longtemps.

D’autres se sont seulement éloignés, pour d’autres jeux, pour d’autres moyens de communication.

Pourtant, je n’oublierai pas que c’est grâce à vous, grâce à cette « Petite Fabrique », que nous avons eu l’idées de nos Anthologies Éphémères, que nous avons pu aider l’association Rêves à réaliser huit rêves d’enfants.

Rendre utile le temps que nous passons derrière nos écrans, je crois que c’est important.

Utile pour ces enfants pour qui le rêve est un moyen de survie, une aide énorme pour lutter contre la maladie, pour retrouver l’énergie nécessaire.

Il n’y a pas de « petit rêve », me disait au téléphone la personne responsable des événements. Il n’y a que ces moments où les yeux s’illuminent, où la douleur s’oublie, où la maladie n’existe plus… où les enfants sont – presque – comme tous les enfants du monde, comme ceux qui n’ont pas de problèmes.

Je sais que c’est important pour moi, je sais que c’est aussi important pour tous ceux qui ont participé à l’une de nos quatre premières anthologies. Plus de cent trente auteurs, blogueurs ou non, qui ne se connaissaient pas, qui se sont réunis pour que l’impossible devienne possible. Des ouvrages à plusieurs mains, des ouvrages où tous s’impliquaient, sans rien exiger en retour, si ce n’est que le rêve d’un enfant devienne une réalité.

Alors, parce que ce sont les vacances, je vous propose que ce soient des vacances studieuses, pour notre cinquième ouvrage.

La date limite de participation : 15 septembre 2017.

Le sujet : se couler dans la peau d’un personnage, pas forcément humain (objet, animal, végétal, minéral même si vous le désirez) et le mettre en scène pour un voyage imaginaire, dans un pays réel ou rêvé.

Tout est possible, les premiers participants sont inscrits là :

http://quichottine.fr/mon-cahier-a-spirales/reves-de-papier/la-cinquieme-anthologie

Les précisions, mode de participation, format, etc, sont données là :

http://www.les-anthologies-ephemeres.fr/2017/06/pour-les-petits-nouveaux.et-ceux-qui-le-sont-moins.html

Surtout n’hésitez pas à me contacter.

Merci encore à tous.

 

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Merci à Lilousoleil

Comme certains ont pu le constater, Lilou s’est jointe aux créatrices de La Petite Fabrique et participe activement à sa gestion.

Plus nombreuses nous serons plus à même de publier sans retard les textes que vous nous envoyez, même en cas de défection de l’une ou l’autre, car, comme chacun sait, nous avons tous notre réalité et nos propres espaces de publication.

Pour rappel, Azalaïs et Polly furent à l’origine de cet atelier d’écriture, qui a fêté ses neuf années d’existence le 5 janvier.

Je me suis jointe à elles au mois de novembre 2010…

Quichottine

Par la fenêtre… de Quichottine

Par la fenêtre je vois…

Par la fenêtre je vois… un pigeon et deux petits chats.

Ils se concertent, ils se toisent, comme si je n’étais pas là.

– Il n’y a là rien de nouveau…

Ah bon ! Je pensais que c’était déjà une rencontre intéressante que j’aurais pu évoquer…

– Si nous étions en janvier !

C’est vrai… Mais si tu regardais mieux, un peu plus loin que le bout de ton nez !

Essayons…

Par la fenêtre je vois, un pigeon et deux petits chats.

Le pigeon a levé sa baguette…

– Quelle baguette ? Tu divagues !

L’épi qu’il tenait en son bec, comme autrefois le corbeau…

– Mais il n’avait pas de baguette, seulement le fromage qu’il aurait pu tartiner sur tranche à la mie bien tendre…

Gourmand, va !

Par la fenêtre je vois, un pigeon et deux petits chats.

Ils sont tous deux de noir vêtu, avec un très beau plastron blanc…

– Et le pigeon ?

Quel pigeon ? Ah, oui… LE pigeon. Celui qui tenait dans son bec, en guise de baguette, un simple fétu de paille…

– Celui-là même !

Eh bien, lui, il fanfaronne dans sa jaquette gris tourterelle !

– Allons bon ! Tu parles de pigeon, et le voilà tourterelle !

Pas vraiment. Il en a pris l’habit, pas l’apparence. Il lui faudrait pour cela faire un régime et perdre la rondeur de son petit bedon.

(Le Lutin bleu s’impatiente… mais Quichottine tient bon.)

Par la fenêtre je vois, un pigeon et deux petits chats…

Ils sont en représentation, devant les invités de la Petite Fabrique.

Le pigeon surveille, dirige, mène la danse, et pérore tel le clown blanc qui a toujours raison, même quand il a tort…

Les deux chats se lancent des œillades, se frôlent à peine et leurs voix brisent mon silence.

– Miaaou…

Le paysage s’efface, devient salle de concert, opéra. Les ors du Palais Garnier scintillent comme un arbre de Noël qu’on aurait oublié d’éteindre.

– Miaaou…

Où suis-je, où sommes-nous tous deux ?

Pas à Paris, non. L’Opéra ne les accueillera pas, mais, perdue dans mes pensées, je suis ailleurs, très loin, au milieu de ces enfants qui retiennent leur fou-rire, de cet auditoire qui s’esclaffe mais bée d’admiration en les écoutant.

Quichottine
le 2 février 2017

http://quichottine.fr/2017/02/pour-la-petite-fabrique-fevrier-2017.html

PCCB – Le duo des chats

Les Petits chanteurs a la croix de bois, Concert in Seoul, Korea, Nov 30, 1996